Couleurs du sud

Me voilà de retour au bord de la grande bleue pour une semaine de repos estival, de rêverie intense et de création débridée… Je suis cette fois-ci sur la terrasse sud si lumineuse qui offre un panorama de rève sur le Golfe du Lion. Devant moi, la colline dégringole en cascade vers la mer, avec ses pins, ses cyprès, ses figuiers et ses bougainvilliers opulents chargés de lourdes grappes fleuries aux couleurs éclatantes. Puis la mer se déploie parée d’azur et d’émeraude avec quelques reflets argentés. Au loin j’aperçois la colline du Cap, ancien volcan endormi et au-delà la silhouette discrète de la chaîne des Pyrénées. Le cordon littoral chemine sur une quinzaine de kilomètres entre la mer et l’étang de Thau offrant l’une des plus belle plage de la région. A droite, l’étang à peine visible à travers les pins parasol abrite des centaines de parcs à huitres. Mon regard se perd dans ce paysage merveilleux mais si proche de moi, que je le connais par coeur et ne l’apprécie plus comme je le devrais… Toute mon enfance envahit mes pensées…

 

Un souffle léger raffraîchit l’atmosphère et la chaleur du soleil régulée par la brise atteint une température idéale. Les parfums de la colline se mêlent subtilement pour raviver mes souvenirs. Une légère odeur de pins, la senteur particulière des figuiers que j’aime tant, une note marine, une touche de romarin, une empreinte de fumée de sarments de vigne, un soupçon de roses du jardin s’unissent pour composer le mélange délicat de la villa de mon enfance, “Cap Sud” terre de découvertes et d’explorations d’un autre temps. Tout est calme ou presque. Seuls parviennent à mes oreilles les sons de l’été : la rumeur presque inaudible de la plage avec ses rires d’enfants joyeux, le petit cri des hirondelles, le bourdonnement d’une abeille, les cloches lointaines de la chapelle en bordure de mer. Les cigales frileuses se sont tues.

Tous les sens en éveil, je suis idéalement disposée pour laisser libre cours à mon imagination créatrice. Alors, lentement, j’ouvre mes boîtes à perles et je choisis les coloris. Je le savais, les idées affluent déjà, cette semaine est prometteuse et je décide de commencer par le bleu la couleur dominante dans mon champ de vision…

 

La Petite Fée s'envole...

Ce soir, la Petite Fée s'envole pour une semaine de vacances bien méritées... J'ai envie de bleu, de soleil, de douceur, de repos et de rêves...

Je vous confie le pays imaginaire! J'espère que vous viendrez vous y balader et que vous n'hésiterez pas à m'écrire des petits mots que j'aime tant!!!

Je remercie mes fidèles lecteurs et je vous dis à très bientôt...

Bisous de la Petite Fée... 

Une semaine de repos...

J'ai à nouveau quitté la grisaille parisienne, pour une petite semaine de repos dans le sud...

J'ai retrouvé le soleil, le ciel azuré et surtout mes deux petits elfes aux grands yeux bleus et à la peau couleur d'abricot...

Cette fois Peter est du voyage! Et j'apprécie ces quelques jours de quiétude et de rêve... Je pense à mon pays imaginaire et je passe par des moments de grande exaltation et parfois de découragement. Mais j'y crois très fort, alors pourquoi pas?

J'espère que je serai bientôt convaincue par ce nom que je recherche pour mes petites créations et que je pourrai les proposer à celles et ceux qui voudront bien succomber à la tentation...

Il fait nuit, l'atmosphère est tiède. Tout est calme dans la maison des vacances envahie par les enfants et je peux enfin me perdre dans une foule de réflexions.

Alors espèrons que la douce nuit d'été porte conseil...  

Mon artiste préféré?

Je veux vous parler d’un artiste du sud. Le dessin pour lui c’est une histoire de famille. Ses parents, tous deux instituteurs, avaient un grand talent. Ils décoraient leurs classes de magnifiques illustrations et j’imagine ces beaux dessins côtoyant les cartes anciennes d’histoires et de géographie.

Tout petit déjà, pendant la dernière guerre, il dessinait les soldats qui occupaient son village. Ils furent les premiers admirateurs d’un talent prometteur.

Je l’ai toujours connu dessinant dès qu’il avait un moment de liberté. Enfant, j’admirais avec envie tous ces tubes de couleurs, les pinceaux de tailles multiples, l’encre de Chine et son noir profond, les sanguines, les fusains et tous ces papiers magnifiques, épais, aux grains variés, qui étaient autant de promesses d’œuvres prochaines…

J’adorais par-dessus tout l’odeur de l’huile de lin utilisée pour diluer la couleur. La pièce embaumait, c’était un vrai bonheur !

Alors j’admirais l’artiste à l’œuvre. Devant une telle facilité, une telle rapidité et un tel talent je restais interdite et me disais alors qu’il possédait un vrai don. C’était magique ! Le pinceau courrait sur le papier à une vitesse folle et donnait en quelques secondes le mouvement à des objets inanimés. Les chevaux au galop semblaient prêts à surgir du tableau tant l’impression de mouvement était grande. On aurait juré qu’ils voulaient s’échapper de ce cadre trop étroit et courir vers la liberté…

Des années durant je me dis que les plus jolis dessins que je pouvais tracer laborieusement ne seraient jamais de l’art en comparaison, mais seulement peut-être décoratifs par l’attrait de leurs couleurs. Et aujourd’hui encore, j’hésite à saisir un pinceau.

Ses aquarelles sont particulièrement belles. Les couleurs sont délicates et subtiles, le dessin est suggéré et les sujets s’animent et prennent vie. Sans jamais avoir visité la belle et attachante Bretagne, terre des légendes, il a su imaginer de vieux gréements aux voiles de brique rouge. J’ai eu la chance de me rendre au rassemblement des vieux gréements qui a lieu tous les quatre ans à Brest. Je me disais qu’il n’aurait pas pu mieux les immortaliser en les dessinant d’après nature.

 

L’originalité de son dessin c’est son inspiration. Il imagine sa création et la projette directement sur le papier, sans rien copier, en deux temps trois mouvements.

La vie qu’il insuffle aux chevaux, ses animaux de prédilection, est remarquable. Et l’on ressent au travers du dessin tout l’amour et l’admiration qu’il porte à ce noble animal.

 

Le sud, son sud natal, l’inspire dans ses créations. Il met en scène les paysages Méditerranéens, l’eau, les bateaux, les corridas, le cirque, tout en couleurs, les couleurs de mon sud… Je pourrais vous en parler des heures mais je vais vous faire partager quelques unes de ses aquarelles.

Vous l’avez sans doute deviné, il est mon père, ce héros au sourire si doux…

Son site, créé par de fervents admirateurs Californiens...